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Mon trophée PAC 2006 par Jé

Dimanche 19 novembre, les conditions promettent d'être difficiles pour cette seconde édition du Trophée PAC. Qui va succéder à Aurel ? La pluie glacée de la nuit risque de changer la donne, faisant disparaître les poissons actifs de la semaine. Qui plus est, cette pluie a délavé les voies de circulation de cet environnement urbain, couvrant la Seine de nombreux résidus d'hydrocarbures. Cependant, il en faut plus pour décourager les 29 participants de cette seconde édition du trophée PAC. Le terrain de jeu leurs est parfaitement connu : les berges de l'île de la Jatte.

C'est parti!!

8h30 : après la galère du suivi de plan " made in Mappy ", le tirage au sort des binômes et la réalisation d'un nœud tout beau tout neuf, nous voici au bord de l'eau. Je suis un peu à court de pêche ces derniers temps, j'ai peu de repères face à cette bande de fanatiques. Il faudra donc compter sur mes souvenirs.
En prévision d'une pêche difficile, j'ai emmené ma LCr s601L armée du Shimano Twinpower 1000, remplie de 18 centièmes. Du spinning qui me permettra de pêcher très fin dans des conditions que j'imagine difficiles. J'ai une second canne en quatre brins, ainsi qu'un moulinet, rangés dans le sac à dos, s'il faut pêcher plus lourd.
Comme promis la pêche est dure. Le premier quart d'heure ne me permet pas d'observer de poissons, mis à part quelques chevesnes qui gobent sur la berge opposée. Je note, si besoin est je me tournerai vers eux. Je descends très rapidement en taille de leurre (down sizing). Un Humpback Minnow jerké rapidement entre la berge et le couloir d'herbiers, et je vois ma première perche. Elle est sortie timidement, bien après le passage du leurre. Pas de problème, on va faire un second passage. Pas mieux… Aïe c'est mal engagé.
Dernier passage pour la confiance, stop de dix secondes, tressautement du leurre, attaque. Ouf, un premier poisson, de taille modeste.


Premier poisson

Rastafari

Les pêcheurs commencent à bouger, on en croise certains sur notre périple et la tendance se confirme. Pas de miracles… Tous se cantonnent dans le bras mort, j'entraîne donc mon binôme côté Seine, pour tenter de gratter entre les blocs rocheux qui m'avaient permis de m'en sortir honorablement en avril.
Rien. Pas même les traditionnels chevesnes en maraude sous le pont.
Après quelques tâtonnements sur le poids de la plombée et la couleur du soft, je sors une perche de 22 (énorme !) sur une grub 2" de chez Gary Yamamoto, montée sur une tête Gamakatsu de 1,6 g.
On continue à remonter et la typographie du fond évolue, les berges plongent à présent beaucoup plus vite.
Quelques passages au LV 70 Jr ramené lentement mettent en évidence d'herbiers à quelques mètres de la berge. Je vais insister là dessus en promenant un Staysee 60 en coloris Fire Tiger.


Ça rigole enfin...

Quelques minutes plus tard je vois une jolie perche (environ 35 cm) qui suis placidement mon leurre. Différents passages aux leurres durs plus tard, la belle n'a toujours pas daigné revenir à l'attaque, je ripe au paquet d'herbiers suivant. La tête d'île approche, toujours rien en vue. Nous apprenons que deux autres pêcheurs ont fait une perche chacun, le résultat est maigre. Passage de mon leurre souple le long d'un tronc, une perchette d'une dizaine de centimètres le poursuit, mais je n'ai pas le cœur à l'embêter. Coco et Jé
Nous continuons et attaquons une partie de l'île que personne n'aura osé pêché, car difficilement praticable. Du rocher, encore du rocher, les chevilles adorent mais si c'est le moyen de trouver quelques poissons non sollicités, nous acceptons. Malheureusement nous ne verrons rien sur les cent premiers mètres, qui auront raison de notre motivation. Et si on basculait sur le bras mort ???
Allez, c'est parti ! Petit chemin le long d'un restaurant, ça semble rejoindre l'eau, on s'engouffre ! Ah nous ne sommes pas seuls, nous croisons trois pêcheurs qui en reviennent, l'air dépité. Pas grave, ils recherchaient le silure et le sandre, ils n'auront prêté aucune attention aux perches ! Je remonte une petite virgule (il reste deux heures, plus la peine de mégoter, la moindre capture pèsera lourd dans le décompte final, si l'on puit dire…) en watermelon et commence à pêcher entre les herbiers et la berge, qui est creuse.
Je construirai ma pêche là, sortant coup sur coup trois poissons. Mon binôme parviendra à en capturer un. Nous continuons à pêcher cette portion mais rencontrons rapidement deux autres pêcheurs, et en voyons deux qui se profilent dans notre sillage. Il est temps de faire demi tour, il reste à peine une heure et nous avons encore une portion du bras à explorer. Direction le port dans un premier temps : je sais que de belles concentrations d'alevins s'y rangent, les perches ne doivent pas être loin. Malheureusement nous n'y lancerons aucun leurre, trois pêcheurs y squattant déjà. Ils auront raison, car ils captureront sur ce poste cinq poissons.


Un final au coude à coude

Nous avançons un peu plus, et je décroche mon premier poisson du jour (heureusement le seul). Je déteste ça : les touches sont délicates à déclencher, il ne faut pas vendanger, en plus…
Encore quelques mètres et une sixième perche vient compléter mon compteur. Mon binôme double sa mise, également au leurre souple. Il nous reste un peu de temps alors pourquoi ne pas peigner les herbiers sous le point de ralliement ? .
Dommage que ça soit la fin : le soleil commence à poindre et le poisson à se réveiller. Je vois un banc de perchettes qui entoure mon leurre souple mais aucune n'est de taille à l'avaler. Plus loin, c'est une perche maillée (25 up…) qui se saisit de ma grub, ou plus exactement de sa queue. Je tente un ferrage, lui abandonnant au passage l'appendice dans la gueule.
Le concours touche à son terme, nous retrouvons les autres pêcheurs qui font bien grise mine. Le décompte des prises favorisant les beaux poissons, une grosse perche ou un sandre doivent permettre de remporter l'épreuve dans ces conditions difficiles. Mes poissons ont été pris sur de petits leurres souples, malgré de multiples tentatives aux poissons nageurs.
Même les grubs 3" montées sur tête de 3,5 g ne donnaient rien. Il fallait pêcher près du fond (la dernière tête plombée le prouve…), relativement profond car le poisson était calé, mais très léger (je n'ai pas poussé le masochisme à descendre en 1,1 ou même 0,9 g…). Un équilibre rendu encore plus complexe par le courant, qui s'accélérait parfois (dans ces cas là je n'ai obtenu aucune touche), le vent qui vous engourdit les mains alors qu'il faudrait être concentré sur sa pêche, et les feuilles, omniprésentes, qui interdisent les lancers trop longs.


La classement

Michel Pesnel

Au total, seulement 24 poissons (23 perches (de 11 à 31,5 cm) et un chevesne de 48 cm) seront capturés au cours des 4h30 de pêche ! Un bilan bien maigre …
A noter tout de même que deux silures ont été décrochés. Le podium est constitué par :

     1- Jérôme PALAUDOUX (six prises)
     2- Jean-Pierre GERMAIN (deux prises)
     3- Bruno LACIRE (trois prises).

Cette pêche n'est malheureusement pas l'image que nous souhaitons véhiculer. Le nombre de pêcheurs ou encore le manque de poissons dans nos eaux expliquent-ils ces mauvais résultats ? Pour cette année nous penchons pour une mauvaise conjoncture pendant la période précédant les deux concours (avril et novembre), pendant lesquels peu de poissons furent capturés.
Des averses froides sont tombées à chaque fois, le jour précédent le concours, faussant complètement la pêche. La modification de règlement, dont le but était de favoriser les gros poissons tout en comptabilisant toutes les prises, n'a pas eu l'occasion cette année de permettre l'observation de réelles différences. Peut être l'année prochaine, avec une météo plus favorable, et les traditionnels poissons de Seine au rendez-vous…
Un grand merci aux généreux sponsors, le magasin PAC en particulier. Big stand up pour Michel PESNEL et à son staff ! Merci aux participants pour leur fidélité. Rendez-vous en avril 2007 !
Je tiens à remercier également Gary Yamamoto pour ses Cra Pea Kits (…) !




Writing by BERTRAND Bruno