Dimanche 19 novembre, les conditions promettent d'être difficiles pour cette seconde édition
du Trophée PAC. Qui va succéder à Aurel ?
La pluie glacée de la nuit risque de changer la donne, faisant disparaître les poissons actifs
de la semaine. Qui plus est, cette pluie a délavé les voies de circulation de cet environnement
urbain, couvrant la Seine de nombreux résidus d'hydrocarbures. Cependant, il en faut plus pour
décourager les 29 participants de cette seconde édition du trophée PAC.
Le terrain de jeu leurs est parfaitement connu : les berges de l'île de la Jatte.
C'est parti!!
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8h30 : après la galère du suivi de plan " made in Mappy ", le tirage au sort des binômes
et la réalisation d'un nœud tout beau tout neuf, nous voici au bord de l'eau. Je suis un peu
à court de pêche ces derniers temps, j'ai peu de repères face à cette bande de fanatiques.
Il faudra donc compter sur mes souvenirs.
En prévision d'une pêche difficile, j'ai emmené
ma LCr s601L armée du Shimano Twinpower 1000, remplie de 18 centièmes.
Du spinning qui me permettra de pêcher très fin dans des conditions que j'imagine difficiles.
J'ai une second canne en quatre brins, ainsi qu'un moulinet, rangés dans le sac à dos,
s'il faut pêcher plus lourd.
Comme promis la pêche est dure. Le premier quart d'heure ne me permet pas d'observer de
poissons, mis à part quelques chevesnes qui gobent sur la berge opposée. Je note, si besoin
est je me tournerai vers eux. Je descends très rapidement en taille de leurre (down sizing).
Un Humpback Minnow jerké rapidement entre la berge et le couloir d'herbiers,
et je vois ma première perche. Elle est sortie timidement, bien après le passage du leurre.
Pas de problème, on va faire un second passage. Pas mieux… Aïe c'est mal engagé.
Dernier passage pour la confiance, stop de dix secondes, tressautement du leurre, attaque.
Ouf, un premier poisson, de taille modeste.
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Premier poisson
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Les pêcheurs commencent à bouger, on en croise certains sur notre périple
et la tendance se confirme. Pas de miracles… Tous se cantonnent dans le bras mort,
j'entraîne donc mon binôme côté Seine, pour tenter de gratter entre les blocs rocheux
qui m'avaient permis de m'en sortir honorablement en avril.
Rien. Pas même les traditionnels chevesnes en maraude sous le pont.
Après quelques tâtonnements sur le poids de la plombée et la couleur du soft,
je sors une perche de 22 (énorme !) sur une grub 2" de chez Gary Yamamoto, montée sur
une tête Gamakatsu de 1,6 g.
On continue à remonter et la typographie du fond évolue,
les berges plongent à présent beaucoup plus vite. Quelques passages au LV 70 Jr ramené
lentement mettent en évidence d'herbiers à quelques mètres de la berge.
Je vais insister là dessus en promenant un Staysee 60 en coloris Fire Tiger.
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Ça rigole enfin...
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Quelques minutes plus tard je vois une jolie perche
(environ 35 cm) qui suis placidement mon leurre. Différents
passages aux leurres durs plus tard, la belle n'a toujours
pas daigné revenir à l'attaque, je ripe au paquet d'herbiers
suivant. La tête d'île approche, toujours rien en vue. Nous
apprenons que deux autres pêcheurs ont fait une perche
chacun, le résultat est maigre. Passage de mon leurre
souple le long d'un tronc, une perchette d'une dizaine de
centimètres le poursuit, mais je n'ai pas le cœur à l'embêter.

Nous continuons et attaquons une partie de l'île que personne
n'aura osé pêché, car difficilement praticable. Du rocher,
encore du rocher, les chevilles adorent mais si c'est le moyen
de trouver quelques poissons non sollicités, nous acceptons.
Malheureusement nous ne verrons rien sur les cent premiers
mètres, qui auront raison de notre motivation. Et si on basculait
sur le bras mort ???
Allez, c'est parti ! Petit chemin le long d'un restaurant,
ça semble rejoindre l'eau, on s'engouffre ! Ah nous ne sommes
pas seuls, nous croisons trois pêcheurs qui en reviennent,
l'air dépité. Pas grave, ils recherchaient le silure et
le sandre, ils n'auront prêté aucune attention aux
perches ! Je remonte une petite virgule (il reste deux heures,
plus la peine de mégoter, la moindre capture pèsera lourd
dans le décompte final, si l'on puit dire…) en watermelon
et commence à pêcher entre les herbiers et la berge, qui est
creuse.
Je construirai ma pêche là, sortant coup sur coup trois
poissons. Mon binôme parviendra à en capturer un. Nous
continuons à pêcher cette portion mais rencontrons rapidement
deux autres pêcheurs, et en voyons deux qui se profilent dans
notre sillage. Il est temps de faire demi tour, il reste à
peine une heure et nous avons encore une portion du bras à
explorer. Direction le port dans un premier temps : je sais
que de belles concentrations d'alevins s'y rangent, les perches
ne doivent pas être loin. Malheureusement nous n'y lancerons
aucun leurre, trois pêcheurs y squattant déjà. Ils auront
raison, car ils captureront sur ce poste cinq poissons.
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Un final au coude à coude
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Nous avançons un peu plus, et je décroche mon premier poisson
du jour (heureusement le seul). Je déteste ça : les touches
sont délicates à déclencher, il ne faut pas vendanger, en
plus…
Encore quelques mètres et une sixième perche
vient compléter mon compteur. Mon binôme double sa
mise, également au leurre souple. Il nous reste un peu de
temps alors pourquoi ne pas peigner les herbiers sous le point
de ralliement ? .
Dommage que ça soit la fin : le soleil commence
à poindre et le poisson à se réveiller. Je vois un banc de
perchettes qui entoure mon leurre souple mais aucune n'est
de taille à l'avaler. Plus loin, c'est une perche maillée
(25 up…) qui se saisit de ma grub, ou plus exactement de sa
queue. Je tente un ferrage, lui abandonnant au passage l'appendice
dans la gueule.
Le concours touche à son terme, nous retrouvons
les autres pêcheurs qui font bien grise mine. Le décompte
des prises favorisant les beaux poissons, une grosse
perche ou un sandre doivent permettre de remporter l'épreuve
dans ces conditions difficiles. Mes poissons ont été pris
sur de petits leurres souples, malgré de multiples tentatives
aux poissons nageurs.
Même les grubs 3" montées sur tête de
3,5 g ne donnaient rien. Il fallait pêcher près du fond
(la dernière tête plombée le prouve…), relativement profond
car le poisson était calé, mais très léger (je n'ai pas poussé
le masochisme à descendre en 1,1 ou même 0,9 g…). Un équilibre
rendu encore plus complexe par le courant, qui s'accélérait
parfois (dans ces cas là je n'ai obtenu aucune touche), le
vent qui vous engourdit les mains alors qu'il faudrait être
concentré sur sa pêche, et les feuilles, omniprésentes, qui
interdisent les lancers trop longs.
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La classement
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Au total, seulement 24 poissons (23 perches (de 11
à 31,5 cm) et un chevesne de 48 cm) seront capturés au cours
des 4h30 de pêche ! Un bilan bien maigre …
A noter tout de même que deux silures ont été décrochés.
Le podium est constitué par :
1- Jérôme PALAUDOUX (six prises)
2- Jean-Pierre GERMAIN (deux prises)
3- Bruno LACIRE (trois prises).
Cette pêche n'est malheureusement pas l'image que nous souhaitons
véhiculer. Le nombre de pêcheurs ou encore le manque de poissons
dans nos eaux expliquent-ils ces mauvais résultats ? Pour
cette année nous penchons pour une mauvaise conjoncture
pendant la période précédant les deux concours (avril et novembre),
pendant lesquels peu de poissons furent capturés.
Des averses froides sont tombées à chaque fois, le jour précédent
le concours, faussant complètement la pêche. La modification
de règlement, dont le but était de favoriser les gros poissons
tout en comptabilisant toutes les prises, n'a pas eu l'occasion
cette année de permettre l'observation de réelles différences.
Peut être l'année prochaine, avec une météo plus favorable,
et les traditionnels poissons de Seine au rendez-vous…
Un grand merci aux généreux sponsors, le magasin PAC en
particulier. Big stand up pour Michel PESNEL et à son
staff ! Merci aux participants pour leur fidélité. Rendez-vous
en avril 2007 !
Je tiens à remercier également Gary
Yamamoto pour ses Cra Pea Kits (…) !
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